[Grivage] – Situation d’avenir … ou pas!!
Vous avez reconnu? Non ce n’est pas un DR400 mais c’est le même résultat en cas de givrage. Cet évènement peut-il nous arriver? Réponse … se référer à Mr MURPHY, vous vous souvenez!
Les photos que vous voyez ont été prises après le passage d’un avion dans une masse d’air saturée de particules d’eau froide, gouttelettes surfondues… Des nuages dont la température est proche de 0°C.
Ce qui nous intéresse, ce sont les conséquences sur
- La cellule va capter de la glace, le poid de l’avion augmente et les profils aérodynamiques détériorés vont moins ‘’porter’’ et plus ‘’traîner’’
- Le carburateur sera en condition de givrage, d’autant plus lorsque l’on réduit pour descendre, par exemple sans oublier l’hélice qui peut amasser du givre
- Le pilotage n’est plus ‘’à vue’’ mais aux ‘’instruments’’; du VSV avec les ailes, la profondeur (qui nous fait tenir en équilibre stable) et le moteur, tout cela ne fonctionnant pas pleinement.
- les vitesses repère (décrochage, atterrissage) sont changées, le centrage et les pré-affichages également
En développant chacun des 4 éléments on constate que la situation peut devenir très dégradée, et très rapidement.
Éviter les conditions givrantes paraît donc évident, mais … et c’est ce MAIS qu’il faut savoir détecter.
Exemples:
- VFR on top l’hiver où l’on est amené à traverser une couche nuageuse pour retrouver les conditions à vue à l’arrivée, et ce, parce qu’on n’a plus le choix.
- Demi-tour tardif face à une dégradation météo où l’on passe temporairement IMC (Instrument Meteorological Condition)
Une petite notion à connaître également: combien de temps met la glace pour fondre? Un certain temps… compris entre 15 et 30mn. Ce n’est pas parce qu’on est sorti des conditions givrantes que le problème est immédiatement résolu.
Relisez la Check list URGENCE de votre avion. (Nos défenses sont faibles face à l’évènement)
RÉCHAUFFE CARBU et DÉSEMBUAGE Aucun système de dégivrage de l’hélice et des profils
Pour en savoir plus:https://www.lavionnaire.fr/PhenomGivrage.php#GivreConditions
Extrait : Si l’on se réfère à une étude du NTSB sur le givrage des aéronefs publiée en 2001, on constate une cohérence dans la répartition des accidents dus au givrage. En l’occurrence, l’aviation générale reste très sensible au risque du givrage, et en transport public le phénomène touche davantage les appareils à turbopropulseurs que les jets lors des phases de vol
- GA :general aviation
- Part 135 :commuter airlines et air taxis
- Part 121 :majors airlines et cargo carriers
- Quant à la répartition par phase de vol, il apparaît clairement que le givrage présente le plus grand risque au décollage et en croisière.